Legallais : « C’est grâce aux fonds d’investissement que nous sommes indépendants »

Legallais, leader français de la distribution d’articles de quincaillerie en BtoB, continue sa croissance ininterrompue depuis plus de 30 ans. Son développement est également soutenu par l’entrée minoritaire de NCI, comme l’explique Philippe Casenave-Péré, président du groupe Grand Comptoir, maison-mère de Legallais.

Legallais est une belle entreprise qui perdure depuis 130 ans. Quelles évolutions a-t-elle connues ?

Legallais a été créée à Caen en 1889, et compte aujourd’hui près de 1 200 salariés sur son bassin historique : avec des locaux tertiaires au nord, et un site logistique de 24 000 m² au sud de Caen. Ce site va d’ailleurs être doublé et robotisé. Plus de 450 commerciaux nous représentent sur toute la France, et nous aurons bientôt 25 points de vente. Notre business model est celui de la vente à distance de produits de quincaillerie aux professionnels du bâtiment, mais aussi de plomberie, électricité, consommables, avec 50 000 références. C’est le vaisseau amiral du groupe qui compte 6 sociétés, dont Protecthoms, spécialiste des EPI, qui a été acquise en juin 2021. Cette acquisition participe à la croissance externe du groupe.

Malgré son fort développement, Legallais reste une entreprise familiale ?

Jusqu’en 1999, l’entreprise était purement familiale. J’ai réalisé un premierLBO en décembre 1999 pour permettre à une partie des familles de sortir, à l’autre de rester,et à l’équipe de direction de monter au capital. Pour réaliser cette opération un fonds d’investissement est entré à hauteur de 40% du capital.. Cet investisseur s’est retiré en 2007, remplacé par d’autres fonds, puis nous avons repris le contrôle de l’entreprise qui compte essentiellement des actionnaires familiaux, managériaux et salariés. Notre objectif est bien de conserver notre indépendance à long terme et de poursuivre notre croissance.

Pourquoi cette collaboration avec NCI ?

On vit depuis 22 ans avec des fonds au capital, le premier investisseur nous a permis d’éviter la vente à un groupe industriel. J’affirme que grâce aux fonds d’investissement, nous avons pu rester indépendants. Ce qui nous plaît avec NCI, c’est qu’il s’agit d’un fonds régional : ils connaissent le territoire et ils nous connaissent. NCI est sorti en 2019 à ma demande avec 3 % du capital, pour mieux revenir quelques mois plus tard à 6 % : c’est la preuve de notre bonne relation et de leur confiance. La présence d’un fonds est une ouverture : NCI peut nous aider pour trouver des experts, développer la croissance externe, assurer les liquidités en cas de nécessité. Et puis NCI nous apporte un regard extérieur, qui nous oblige à être plus exigeants avec nous-mêmes.